« Images qui meurent
Rien d’étonnant qu’une fois nous déposons notre couronne, notre bouquet, notre image sur la pierre, le marbre ou la pelouse funéraire, nous nous oublions de l’objet que nous avons amené à fin de nous souvenir du défunt qu’on ne veut pas qui tombe dans l’oubli.
…ces pièces donnent à voir, elles montrent le même voyage à travers la mémoire, vers un dépouillement de plus en plus total, où seulement une forme expirante, lapidaire, voilée – de ce qu’une fois eut une autre forme –, plus ou moins accidentelle, plus ou moins intentionnelle : entre l’accident et l’intention, l’achevé et l’interminable, la fin ultime et le recyclage, l’offrande et la spoliation.
Récits matériels de l’usure, en fin de comptes, que l’oubli, comme la marée, provoque sur la côte de notre mémoire. »
Texte écrit par Enrique Olalla